Vanessa GODFROY

Le Capitaine Vanessa Godfroy occupe le poste de chargée de mission Information Préventive depuis le 1er janvier 2017.

"Pourquoi êtes-vous devenu sapeur-pompier ?

Contrairement à beaucoup, ce n’est pas une vocation dès mon plus jeune âge, ni une tradition familiale puisque je suis la première de la famille à avoir revêtu l’uniforme. C’est venu petit à petit à l’adolescence. Des interventions courantes dans les quartiers dits difficiles où je regardais avec curiosité les sapeurs-pompiers intervenir en zone urbaine, à un feu de ferme de grande ampleur où j’ai offert mes services pour donner de quoi se restaurer et où l’on m’a posé cette question « Pourquoi tu ne t’engages pas ? ». Cette question a fait son chemin, et mon envie de me rendre utile à la population dans toutes ses dimensions m’a fait franchir le pas.

Quel est votre parcours professionnel ?

Originaire de Meurthe et Moselle, c’est là-bas que j’ai fait mes premières armes en tant que sapeur-pompier volontaire en 1998 en parallèle de mes études universitaires. C’est durant mon année de licence en sociologie alors que je rédigeais ma monographie dont le thème était les violences urbaines que j’ai décidé d’en faire ma profession. Ma carrière professionnelle a donc démarré en 2000 au CSP Nancy où depuis j’ai occupé les fonctions d’homme du rang en unité opérationnelle, opérateur CTA, formateur et préventionniste. Lieutenant en 2008, je suis arrivée dans le Finistère au 1er décembre 2014 avec le grade de Capitaine.

Quelles fonctions occupez-vous ?

Je suis depuis le 1er janvier 2017, chargée de mission Information Préventive, poste nouvellement créé suite à la volonté du Conseil d’administration du SDIS 29 d’investir ce champ. J’ai donc une toute nouvelle page de notre SDIS à écrire.
Mon rôle : Faire émerger et piloter une culture de sécurité civile et de prévention auprès de la population, des élus et au sein du SDIS.

En quoi consistent vos journées ?

Vanessa GODFROYJe suis en pleine construction. Cela passe donc par l’élaboration de plans d’actions, de cahiers des charges, le recensement des actions déjà existante dans notre département, la création de supports pédagogiques, l’analyse des interventions afin de proposer une politique d’action et de communication sur la réduction de certains risques, la prise de contact avec différents partenaires ....
Par exemple en ce moment, je travaille sur la création d’un guide de prévention de l’habitat ancien qui se veut pédagogique. Il permettra d’effectuer un diagnostic sécurité des habitations collectives, de savoir pourquoi il est nécessaire d’adopter certaines mesures pour éviter le risque incendie et évidemment quels sont les gestes et comportements à adopter face au sinistre quand il survient.
La Prévention Appliquée à l’Opérationnel est également bien entamée avec la mise en place d’une séquence pédagogique dans le cadre des formations initiales des sapeurs-pompiers.

Et une réflexion globale sur la réduction du nombre d’accidents domestiques est en cours. Mes journées sont donc plutôt remplies.

Qu’est ce qui vous plaît ? Que vous apporte votre métier ?

Nous avons la chance d’être dans une profession où il existe plusieurs métiers, c’est donc un enrichissement permanent tant professionnellement qu’humainement de part la diversité des personnes que nous rencontrons. Et quel que soit ce métier, il existe un moteur commun : celui de venir en aide à la population.
Je me nourris donc de cette richesse et aujourd’hui dans le cadre de ma nouvelle mission c’est un véritable challenge qui m’attend, pour mon plus grand plaisir.

Une intervention marquante à raconter ?

Il y en a plusieurs mais la plus déterminante est la tempête Lothar de 1999. Une semaine où je suis passée par toutes les émotions possibles, la peur et la vigilance lorsque je me suis retrouvée le matin du 26 décembre avec deux de mes collègues en pleine forêt sous des arbres qui tombaient pour sauver un chasseur piégé par une branche, la tristesse de voir le désespoir de certaines familles, la joie de se sentir utile lorsque on ressent le soulagement des familles à notre arrivée ... Mêlé à cela, le sentiment d’appartenir à une fratrie lorsque pendant une semaine, on mange, on dort et on se lève ensemble ...
Si ce n’était déjà fait, cette semaine passée à aider la population, m’a définitivement convaincu que non je ne me trompais pas, c’était bien ce métier que je voulais faire.

Un mot/une phrase pour définir votre métier ?

Assistance proactive à la population."

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